top of page

 La naturalisation des animaux a diverses justifications :

 

1.    pédagogique avec les musées ou autres établissements à but éducatif, décorative à connotation émotionnelle avec les trophées de chasse et de pêche,

2.    historique et scientifique en tant que techniques de conservation ou présentation et étude de spécimens rares ou disparus.

 

Cependant, malgré ces intérêts variés, la France possède une législation parmi les plus encadrées au sein de l’Europe.

 

Notre profession

On peut, sur un plan purement législatif, classer les espèces animales en trois grandes catégories : les animaux sauvages – gibier, les animaux sauvages ayant statut d’espèce protégée et les animaux domestiques.

 

Les espèces classées gibier : elles sont dans l’ensemble toutes autorisées à la naturalisation.

1.    La naturalisation des mustélidés (belette, fouine, martre) nécessite la tenue d’un registre et ne peut être effectuée que pour le compte de l’auteur de la capture.

2.    Tout animal soumis à plan de chasse, doit être accompagné du dispositif de marquage (bracelet ou ticket de transport) durant la période de travail chez le Taxidermiste.

3.    Il est à noter que si la naturalisation en tant que prestation de service est autorisée, la vente de certaines espèces est par contre interdite, notamment pour les mustélidés, les oiseaux migrateurs.

Pour les espèces protégées, les règles sont très strictes, la naturalisation est interdite, tout comme la capture, le transport, le colportage … Seuls les organismes administratifs à but éducatif comme les Musées d’Histoire Naturelle peuvent obtenir une autorisation ministérielle de naturalisation et d’exposition.

 

Les animaux domestiques sont autorisés à la naturalisation, mais attention aux animaux exotiques, il convient de justifier leur provenance légale, par exemple avec une facture d’achat chez un oiseleur, que nous devrons conserver pendant toute la durée du travail.

 

Enfin concernant les espèces en provenance de l’étranger, elles devront bien entendu avoir été chassées en toute légalité dans le pays de provenance, et être accompagnées selon leur statut d’un certificat d’origine ou d’une attestation C.I.T.E.S. du pays d’origine, mais surtout et dans tous les cas, d’une attestation de passage en douane française (document IM4), que nous sommes tenus de présenter lors de tous contrôles de notre laboratoire.

La réussite de notre travail va dépendre étroitement du soin apporté à l’animal avant de nous le confier :

 

1.    Evitez de traîner un animal sur le sol, cela risquerait d’abîmer son pelage, casser les dents, les bois ou les cornes, pensez à protéger des chocs les parties les plus fragiles (comme les défenses et grès d’un sanglier par exemple) avec un chiffon.

2.    Evitez de laisser les chiens mordre l’animal, même si cela représente une récompense pour vos compagnons de chasse.

3.    Evitez soleil et chaleur qui entraîneraient un développement de bactéries, et donc une perte de poil ou de plumes, et d’autre part une déshydratation rapide de toutes les muqueuses (lèvres, nez …), notamment en période estivale ou dans les pays chauds.

4.    Pensez à lisser le plumage d’un oiseau, à l’essuyer avec un papier absorbant, à le poser soigneusement dans un sac ou une boite.

5.    Pensez à envelopper votre poisson dans un linge humide, afin d’éviter la déshydratation et les chocs. Si vous envisagez la naturalisation de la tête, pensez à couper la peau derrière les premières nageoires ventrales, selon schéma n° 4.

6.    Pensez à prendre des photographies de l’animal seul (profil et face), qui nous aideront pour les proportions et les couleurs, et seront pour vous un souvenir supplémentaire.

 

Dans l’optique de conserver uniquement la boite crânienne, il suffit de couper la tête derrière les oreilles.

 

1.    Si vous envisagez la naturalisation de la tête d’un animal (en Cape), pensez à couper la peau suffisamment longue, l’idéal étant après les coudes, voir schéma n°1. Pour un animal porteur de bois ou cornes, pratiquer une incision selon schéma n° 2. N’hésitez pas à rincer la peau à l’eau froide, le sang s’altère environ 5 heures après la mort de l’animal et est source de bactéries.

2.    Pour un animal de petite et moyenne taille, mieux vaut nous l’apporter entier, sans l’éviscérer.

3.    Pour un animal de grande taille, (naturalisation ou tannage) pratiquer une incision du sternum au bout de la queue, en contournant les organes génitaux, puis inciser les pattes selon schéma n° 3.

4.    Enveloppez votre oiseau dans un linge ou un papier journal, en prenant soin de ne pas plier les plumes.

5.    Nous préfèrons réceptionner l’animal frais, mais en cas d’impossibilité de nous joindre le jour même, il faut mettre l’animal en congélation (à éviter trop longtemps).

6.    Nous pourrons assurer la découpe et le dépouillage, et vous restituer votre gibier, que vous pourrez consommer. Les chasseurs et les pêcheurs, c’est bien connu, sont de fins gourmets, et aiment savourer leur lièvre, coq de bruyère, bécasse ou leur truite, brochet…

Si vous êtes à l’étranger, et notamment dans des pays chauds, des équipes sont là pour préparer vos trophées, contrôlez cependant si les animaux ne sont pas traînés au sol, si les paupières oreilles et nez sont bien dédoublés, si les peaux sont bien salées et mises à sécher à l’ombre, si les boites crâniennes sont bien mises dans de l’eau propre chauffée juste à frémissement pour en décoller les chairs, et si les trophées sont bien référencés à votre nom. Pensez également à prendre des photos de vos trophées destinés à être naturalisés.

 

Quelle que soit l’espèce animale considérée, mammifère, oiseau, poisson ou reptile, le soin et la minutie, la patience et la précision apportés au spécimen restent toujours les mêmes.

 

L’étude

Avant de « travailler » l’animal proprement dit, nous constituons un dossier avec photos, prises de mensurations, couleur des yeux, observations diverses et particularités éventuelles.

 

La peau

Nous prélevons la peau de l’animal, qui est ensuite minutieusement préparée : retrait de toutes parties de graisse ou cartilage, dédoublage intégral des oreilles paupières et lèvres, avant d’être lavée.

La peau est ensuite tannée dans des bains à base d’alun de potasse et d’acide formique, dans lesquels nous rajoutons bactéricide, fongicide, insecticide et huile de nourriture.

A l’issue du tannage l’acidité des bains de tannage est neutralisée au 

bicarbonate de soude.

Les fourrures et plumages sont alors à nouveau dégraissés et passés en foulonnage, pour accentuer le gonflant et le brillant.

La peau sera ensuite « habillée » sur un mannequin sculpté et modelé sur mesure.

Le mannequin

Le mannequin est fabriqué sur mesure, en tenant compte de la position souhaitée par le client, à ce stade nous pratiquons principalement deux méthodes.

La première méthode consiste à réaliser un mannequin avec armature métallique remplaçant le squelette, la musculation et les volumes étant ensuite reconstitués en fibre de bois, chaque volume étant façonné individuellement.

Nous utilisons du fil de fer galvanisé ou de la tige filetée pour l’armature, et de la fibre de peuplier traitée ficelée avec du fil de lin pour les volumes.

Nous employons généralement cette technique sur des sujets de petite taille.

La deuxième méthode consiste à utiliser un mannequin en mousse de polyuréthane, notre maîtrise de cette matière nous permet de réduire ou augmenter les volumes en fonction des mesures prises au départ, nous l’employons généralement pour les sujets de grande taille.

Les mousses de polyuréthane sont utilisées en taxidermie depuis une trentaine d’années, ces matériaux présentent une fiabilité et une résistance face aux agressions liées aux températures ou à l’hygrométrie. Il faut cependant veiller à utiliser une mousse très dense à cellules fermées pour une solidité optimum.

Cependant nous savons utiliser indifféremment les deux méthodes, quelle que soit la taille de l’animal.

 

 

Les détails du montage

Les yeux représentent la vie, aussi nous utilisons des yeux concaves convexes de qualité musée en cristal émaillé, correspondant bien entendu à la taille, la forme et la couleur du spécimen.

Toutes les parties « molles » (narines, lèvres, paupières) sont modelées avec des résines époxy, matériau extrêmement résistant, qui catalyse rapidement et sans aucune rétraction.

Les finitions

Après une période de séchage qui varie selon l’épaisseur du cuir, les imperfections sont réparées avec des mastics époxy. Toutes les zones de peau apparentes (narines, lèvres, paupières) qui ont perdu leurs couleurs dans les bains de tannage, sont remises en couleur avec des teintes acryliques artistiques appliquées à l’aérographe, et l’humidité des muqueuses est reproduite avec des gels artistiques.

Il reste ensuite à fixer l’animal naturalisé sur son socle, réalisé à la demande très sobre ou avec décor approprié.

Les reptiles et les poissons

Devant la fragilité du cuir de certains poissons et reptiles de petite taille et pour certains spécimens, nous préconisons la réalisation d’un moulage en élastomère et d’une reproduction en résine polyester ou résine polyuréthane, qui sera la réplique fidèle du sujet, puisque le moulage est réalisé sur le sujet lui-même, dans ce cas le spécimen pourra être conservé pour étude ou prélèvement scientifique ultérieur.

Environnement

Depuis quelques années, préoccupés par la protection de la planète, nous nous employons à délaisser les matières synthétiques modernes, au profit de matières naturelles biodégradables.

L’intérêt du travail de l’ostéologie animale est à la fois muséal pour l’exposition et l’information du grand public, et scientifique pour comparaison avec les découvertes archéologiques et paléontologiques. 

 

Différentes méthodes sont envisageables, mais toutes ne donnent pas les mêmes résultats. Une bonne préparation se traduit par un squelette bien blanc et qui le reste. Après prélèvement de la peau de l’animal, chaque os du squelette est minutieusement identifié, décharné, puis mis en macération avec des enzymes. Ce procédé peut durer de quelques jours à quelques mois selon la taille de l’os, il permet la liquéfaction des chairs. Pour accélérer le processus, les os sont ensuite légèrement chauffés avec une sonde. Un os ne doit jamais être porté à ébullition, faute de quoi l’osséine (protéine qui constitue la matrice de l’os) serait détruite et l’os deviendrait poreux et fragile. Les os sont ensuite rapidement immergés dans une émulsion à 100° pour chasser les dernières graisses. La dernière étape du blanchiment permet d’avoir un os très blanc et très pur.

Devant la fragilité du cuir de certains poissons ou reptiles, ou encore pour des végétaux comme des champignons ou des cabosses de cacao, nous préconisons la réalisation d’un moulage. 

 

La reproduction est alors la réplique parfaite du sujet, qui peut lui même être conservé pour étude ou prélèvement scientifique ultérieur. Les moules sont réalisés en élastomère de silicone, et les reproductions en résine de polyuréthane ou en résine polyester.  La reconstitution des espèces animales aujourd’hui disparues a toujours fasciné aussi bien le monde scientifique que le grand public. Le plus bel exemple en est l’engouement d’aujourd’hui pour les dinosaures. De la taxidermie à la reconstitution, il n’y a qu’un pas, et nous avons développé ce secteur d’activité. Les découvertes scientifiques font évoluer les apparences de ces espèces disparues, c’est pourquoi nous nous entourons de paléontologistes pour nous rapprocher de la réalité. Nous réalisons également des reconstitutions pour des spécimens très rares et protégés. Après sculpture et modelage du sujet souhaité, nous réalisons des moules. Les épreuves sont ensuite coulées en silicone. Les matières silicones donnent un visuel et un toucher très proche de la réalité. Des fourrures synthétiques sont ensuite implantées ou collées sur le silicone.

Les collections d’Histoire Naturelle anciennes ont souvent souffert d’avaries ou de mauvaises conditions de conservation, de plus les Taxidermistes n’ont pas toujours bénéficié des techniques et produits que nous avons à disposition aujourd’hui, il convient donc parfois de restaurer certains spécimens.
 
Avant toute intervention, identification, concertation avec le Conservateur et documentation sur l’espèce sont primordiales. En effet la restauration sera différente, selon qu’il s’agisse d’un spécimen historique, scientifique ou muséologique.
Après le diagnostic et le projet de restauration, c’est avec le Conservateur que sera décidée la stratégie des interventions.
 En ce qui concerne la restauration, il convient dans tous les cas de procéder à un dépoussiérage minutieux à l’air pulsé et soufflé, à un nettoyage avec des solvants (le lavage et surtout la ré humidification sont à éviter dans la mesure du possible).
 Puis en fonction des altérations constatées et des objectifs de restauration, nous procédons alors au bouchage des fissures (principalement avec des résines époxy ou polyester), au collage des déchirures de l’épiderme (le plus souvent avec une colle cyanoacrylate), à la reconstitution de parties d’épiderme manquantes (avec prise d’empreinte sur une surface saine puis reproduction en silicone ou polyuréthane), au remplacement des phanères manquants, à la mise en couleur (avec des teintes acryliques artistiques) …
 
Certes, nous pratiquons ces restaurations avec des matériaux modernes, mais nous respectons l’esprit de la Taxidermie initiale et conservons tout ce qui peut l’être, y compris les socles et étiquettes « d’époque ».

N’oubliez pas ! la taxidermie ne se limite pas à la naturalisation de la tête, de l’animal entier ou au montage de l’ostéologie ( boîte crânienne avec bois ou cornes ), vous pouvez également récupérer :

 

 

MAMMIFERES

Peau : peau à plat avec la tête naturalisée, tannage…-Griffes, crocs : bijoux-Bourses : cendrier, vides poches-Pattes : porte fusil, porte bouteille, lampe…-Demi-corps ( voir schéma n° 2 pour la coupe ) -Queue : tannage

 

POISSONS

Nageoire : seules, autour de la tête…-Nageoire dorsale (voilier, ombre…)-Rostre-Queue-Mâchoire-Ecailles : tarpons

 

OISEAUX

Tête naturalisée avec queue en éventail-Ergot : bijoux-Cuir des pattes ou peau : maroquinerie (autruche)-Plumes : décoration-Queue

 

REPTILES

Cuir-Crocodile : ventre pour maroquinerie, dents et griffes pour bijoux-Serpent : tannage peau

Nous pouvons également étudier toutes nouvelles idées.

N’hésitez pas à consulter la galerie photos « Divers » pour découvrir nos nombreuses réalisations.

> LÉGISLATIONS
> CONSEILS

MAMMIFERES

POISSONS

OISEAUX

REPTILES

> TAXIDERMIE
> OSTÉOLOGIE
> OSTÉOLOGIE
> CRÉATIONS
> RESTAURATIONS

> AVANT

> APRÉS

> DÉTAIL

NOUS DONNONS UNE SECONDE VIE AUX ANIMAUX AVEC LE PLUS GRAND RESPECT.

© 2013-2016 SARL CPRSF. Tous droits réservés.

  • Wix Facebook page
  • Twitter Classic
  • Google Classic
bottom of page